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Grande culture

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Les premiers résultats par type d'exploitation agricole


La première analyse des consommations d'énergie des exploitations en grande culture du Grand Est a été réalisée à partir de vingt diagnostics Dia'terre, menés sur des exploitations situées dans la Marne, la Haute-Marne, les Ardennes et la Meuse. Parmi ces exploitations, nous avons distingué deux types de systèmes : les systèmes en production de « céréales et oléoprotéagineux » (7 exploitations) et les systèmes présentant plus de 25% de la SAU en « cultures industrielles » (13 exploitations).


Notre analyse montre l'impact prépondérant des apports d'engrais azotés de synthèse dans le bilan énergétique global. Pour les deux types d’exploitation, ce poste représente en moyenne 55% des consommations d'énergies totales primaires des exploitations.

La France est en situation de fort excédent pour l'azote minéral. Les activités agricoles génèrent en moyenne 36 kg de surplus d’azote par hectare et par an, ce qui représente globalement le quart de la fertilisation azotée moyenne en France.

 

Ce résultat, déjà mis en évidence, confirme l'importance d’optimiser en priorité la fertilisation azotée dans les exploitations de grandes cultures pour réduire l'empreinte énergétique mais aussi l'empreinte GES de ces systèmes. L’optimisation de la fertilisation azotée consiste à améliorer l’autonomie azotée des exploitations, qui diffère selon les opportunités et les possibilités des agriculteurs :

  •      à l'échelle de la culture, en jouant sur l'efficacité et le fractionnement des apports d'azote, notamment grâce au développement de méthodes basées sur l'INN (Indice de Nutrition azotée) des cultures ;
  •      à l'échelle de la rotation, en introduisant des cultures principales peu exigeantes en azote, ou bien des légumineuses, fixatrices d’azote atmosphérique, en cultures principales seules ou associées, ou en couvert d'interculture ;
  •      à l’échelle de l’agroécosystème, en améliorant la fertilité des sols sur le long terme grâce à des apports de matières organiques, qu’elles soient endogènes (couverts végétaux, restitutions de résidus) ou exogènes (d’origine locale de préférence).

 

La consommation de fioul est le deuxième poste de dépense énergétique, 22 % en moyenne, et peut entrainer des coûts importants, surtout pour les systèmes intégrant des cultures industrielles. L'électricité peut également représenter un poste de consommation important en cas d'irrigation. Dans notre échantillon, quatre exploitations présentent des systèmes avec des cultures industrielles et de l'irrigation et leur consommation d'électricité varie de 23 à 107 EQF/ha. En revanche, la consommation d’électricité des neufs exploitations présentant des systèmes avec des cultures industrielles sans pratiquer d’irrigation varie de 3 à 19 EQF/ha. Pour information, un mètre cube d’eau irriguée consomme 1kWh d'électricité, soit 0,29 EQF.


Des économies de fioul et d’électricité peuvent être faites assez simplement via l'éco-conduite, les réglages (lestage, choix des pneumatiques...), l'entretien du matériel, le passage au banc d'essai moteur, l'adéquation de la puissance aux travaux menés, l'organisation des chantiers et par le choix du matériel pour l'irrigation. Dans tous les cas, une réflexion plus poussée sur l'adaptation de chaque système de culture pourrait permettre de limiter encore plus ces consommations d’énergie.

Pour en savoir plus sur l'éco-conduite :

https://grandest.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Grand-Est/41_ecoconduite_CRAL-ALPA.pdf

 

Projets en cours

Grande culture

Dans le cadre du programme ACSE, les enjeux énergie et GES sont également étudiés via des expérimentations de systèmes de culture (SDC) situées dans le Grand-Est, en particulier les plateformes expérimentales de Haroué (54) et de Terralab (51). La multi-performance de systèmes de culture innovants est évaluée en intégrant les enjeux agronomiques locaux, les enjeux sociétaux et environnementaux. Nous prévoyons de communiquer sur les résultats obtenus sur ces deux plateformes lors de la campagne 2017 via des fiches de synthèse rédigées pour fin 2018.

 

Des informations sur les essais sont d’ores et déjà disponibles sur les liens suivants :

Site internet de la Chambre d'Agriculture de la Marne : https://marne.chambre-agriculture.fr/techniques-et-innovations/experimentations-et-nouveaux-systemes/terralab/

Site internet Terralab : https://terralab.fr/