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Repères en grandes cultures

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Les acquis du programme ACSE 2017-2019


Une analyse des consommations d'énergie et émissions de GES des exploitations en grande culture du Grand Est a été réalisée à partir de 34 diagnostics Dia'terre, menés sur des exploitations situées dans la Marne, la Haute-Marne, les Ardennes, la Meuse et le Bas-Rhin. Parmi ces exploitations, nous avons distingué trois types de systèmes : les systèmes en production de « céréales et oléoprotéagineux » (10 exploitations) et les systèmes présentant plus de 10 % de la SAU en « cultures industrielles » avec présence d'irrigation (11 exploitations) ou sans irrigation (12 exploitations)


Notre analyse montre l'impact prépondérant des apports d'engrais azotés de synthèse dans le bilan énergétique global. Pour les deux types d’exploitation, ce poste représente en moyenne 50% des consommations d'énergies totales primaires des exploitations.

La France est en situation de fort excédent pour l'azote minéral. Les activités agricoles génèrent en moyenne 36 kg de surplus d’azote par hectare et par an, ce qui représente globalement le quart de la fertilisation azotée moyenne en France.

Ce résultat, déjà mis en évidence, confirme l'importance d’optimiser en priorité la fertilisation azotée dans les exploitations de grandes cultures pour réduire l'empreinte énergétique mais aussi l'empreinte GES de ces systèmes. L’optimisation de la fertilisation azotée consiste à améliorer l’autonomie azotée des exploitations, qui diffère selon les opportunités et les possibilités des agriculteurs :

  • à l'échelle de la culture, en jouant sur l'efficacité et le fractionnement des apports d'azote, notamment grâce au développement de méthodes basées sur l'INN (Indice de Nutrition azotée) des cultures ;
  • à l'échelle de la rotation, en introduisant des cultures principales peu exigeantes en azote, ou bien des légumineuses, fixatrices d’azote atmosphérique, en cultures principales seules ou associées, ou en couvert d'interculture ;
  • à l’échelle de l’agroécosystème, en améliorant la fertilité des sols sur le long terme grâce à des apports de matières organiques, qu’elles soient endogènes (couverts végétaux, restitutions de résidus) ou exogènes (d’origine locale de préférence).

 

 

La consommation de fioul est le deuxième poste de dépense énergétique, 24 % en moyenne, et peut entrainer des coûts importants, surtout pour les systèmes intégrant des cultures industrielles. L'électricité peut également représenter un poste de consommation important en cas d'irrigation. Dans notre échantillon, la consommation d'électricité des exploitations avec cultures industrielles et irrigation représente en moyenne 51 EQF/ha contre 9 EQF/ha pour les exploitations avec cultures industrielles sans irrigation. Pour information, un mètre cube d’eau irriguée consomme 1kWh d'électricité, soit 0,29 EQF.


Des économies de fioul et d’électricité peuvent être faites assez simplement via l'éco-conduite, les réglages (lestage, choix des pneumatiques...), l'entretien du matériel, le passage au banc d'essai moteur, l'adéquation de la puissance aux travaux menés, l'organisation des chantiers et par le choix du matériel pour l'irrigation. Dans tous les cas, une réflexion plus poussée sur l'adaptation de chaque système de culture pourrait permettre de limiter encore plus ces consommations d’énergie.

 

En savoir plus sur l'éco-conduite

 

Pour plus d’informations sur les différents leviers d’actions permettant de limiter ses consommations d’énergie et ses émissions de GES en grandes cultures, ceux-ci sont décrits et chiffrés dans le livret « Mieux connaître l'empreinte carbone et énergétique des systèmes agricoles du Grand Est ».

 

Des leviers d'actions étudiés par l'approche systèmes de culture

Dans le cadre du programme ACSE, les enjeux énergie et GES sont également étudiés via des expérimentations de systèmes de culture (SDC) situées dans le Grand-Est, en particulier les plateformes expérimentales de Haroué (54) et de Terralab (51). La multi-performance de systèmes de culture innovants est évaluée en intégrant les enjeux agronomiques locaux, les enjeux sociétaux et environnementaux.

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  • La consommation d’énergie représente près de la moitié de la charge en irrigation. Optimiser son installation permet de réaliser des économies. Différents...