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La démarche de conception

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Concevoir avec les agriculteurs des systèmes autonomes en azote en partant de leurs motivations (Reau et al., 2012)

 

  1. Ateliers de conception entre agriculteurs (sur la base des travaux de Meynard et al., 2012 et Bertet, 2014 ) : chaque agriculteur fait le bilan sur ce qui ne le satisfait pas dans ses pratiques, formalise de nouveaux objectifs et laisse les autres agriculteurs du groupe lui proposer des pistes pour les atteindre.
  2. Accompagnement stratégique: en s’appuyant sur le suivi des parcelles (mesures, traçabilité, observations), l’animateur du projet et le conseiller font évaluer par l’agriculteur les résultats qu’il a obtenus vis-à-vis de la stratégie adoptée : évolution des objectifs, des pratiques ou extension du système au sein du parcellaire?
  3. Valorisation des résultats obtenus : lorsque les agriculteurs sont satisfaits, communiquer vers la profession agricole sur la manière dont les pistes ont été choisies et sur les résultats obtenus dans les parcelles.

 

Déroulement des ateliers de conception (2015-2016)

(sur la base des travaux de Meynard et al., 2012 et Bertet, 2014)

 

Nous avons proposé aux agriculteurs du groupe Auto’N de participer à des ateliers de conception, en précisant qu’il y aurait autant d’ateliers que d’agriculteurs dans le groupe car chaque atelier sera consacré au projet de l’un d’entre eux. Un atelier consiste à aider un agriculteur à reconcevoir la gestion de l’azote de son système en lui permettant de trouver de nouvelles pistes, de nouvelles voies à explorer pour être économe en azote minéral.

La première étape de chaque atelier est de définir le projet de l’agriculteur central en faisant le bilan de son système actuel : De quoi n’est-il pas satisfait ? Quel objectif veut-il viser ? C’est à partir de cet état des lieux que les accompagnants (animateur projet + conseiller) formulent une « cible », spécialement pur l’atelier, que l’atelier de conception doit permettre d’atteindre sur le long terme.

L’atelier est avant tout un lieu de « production d’idée » : l’agriculteur expose son bilan (échecs et réussite) aux autres agriculteurs du groupe, qui lui proposent des pistes sur la base de leurs propres expériences ou de leurs connaissances. Des experts ont été régulièrement sollicités pour apporter des connaissances fondamentales sur divers aspects du cycle de l’azote (matière organique du sol, minéralisation des matières organiques apportées, risque des pertes par lessivage en sols de craie, pertes aériennes, etc.). Le but est d’ouvrir le champ des possibles, de laisser libre cours à la créativité pour que l’agriculteur puisse accéder à des idées nouvelles et choisir celles qu’il a envie d’approfondir. Pour cela, des règles strictes sont fixées pour l’atelier, qui ont été acceptées par les participants :

  • Les participants ne jugent pas les profils, les systèmes d’exploitations et l’objectif de l’agriculteur central. Son projet lui appartient, il est le seul à pouvoir le juger et il décidera à la fin de ce qu’il retient ou ne retient pas.
  • L’exercice porte sur le long terme : pas de contraintes de réglementations, de rentabilité, de technicité... ces sujets sur la mise en œuvre concrète seront abordés avec l’agriculteur et son conseiller après l’atelier. Pendant, l’atelier, nous nous concentrons sur l’aspect agronomique de la gestion de l’azote.
  • L’atelier doit se jouer comme une pièce, où chacun à un rôle à tenir. Pas facile de tenir sa langue, mais l’absence d’interventions spontanées facilite la communication et l’émergence de nouvelles idées.

Nous avons rassemblé toutes les pistes évoquées lors des 7 ateliers de conception en une « carte des idées ». Elle pourra être remobilisée comme outil d’animation pour aider les agriculteurs à trouver de nouvelles voies si ce qu’ils testent sur leurs parcelles ne leur convient pas.

L’atelier est ensuite un lieu de « production d’idée » : l’agriculteur confronte son bilan aux autres agriculteurs du groupe, qui lui proposent des pistes, sur la base de leur propre expériences ou de leurs connaissances. Le but est d’ouvrir le champ des possibles, de laisser libre cours à la créativité pour que l’agriculteur puisse accéder à des idées nouvelles et choisir celles qu’il a envie d’approfondir.


Genèse du projet et déroulement des ateliers

Présentation par les pilotes du projet, les conseillers et les agriculteurs