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L'azote en terres de craie

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Les sols de craie correspondent à une formation géologique appartenant à l’arc crétacé supérieur du bassin parisien. La craie est une roche sédimentaire formée par l’accumulation des restes calcaires de micro-organismes marins planctoniques. Elle est blanche, tendre, friable et sa réserve utile est supérieure à 200 mm sur 90 cm de profondeur. D’une surface totale d’environ 13 000 km², elle affleure dans les départements des Ardennes, de la Marne et de l’Aube où elle forme ce que l’on appelait autrefois la Champagne pouilleuse.

Des fournitures en azote faibles

D’après la synthèse des essais pluriannuels des partenaires régionaux (Vegellia 2012), la fourniture en azote des terres de craie est inférieure à celle des limons pour une productivité comparable. Ainsi, pour atteindre l’optimum de rendement, les agriculteurs ont recours à plus d’azote minéral. La couleur des sols très claire et la faible conductivité thermique des sols de craies (Cellier et al., 1996) influencerait négativement le réchauffement des terres au printemps, et par extension la minéralisation de l’azote.

Des risques de pertes d’azote importants

Les reliquats d’azote à la sortie de l’hiver sont toujours plus élevés d’environ 15kg/ha en terres de craie que ceux obtenus en limons (d’après le modèle LIXIM, Mary et al., 1999). La présence de poches très denses sous l’horizon humifère induirait une mauvaise exploration racinaire (selon Ballif et al., 1995, 60 à 75% des craies sont des craies à poches). Les reliquats entrée hiver seraient donc plus élevés car moins d’azote serait absorbé en profondeur par les plantes, ce qui augmenterait le risque de pertes de nitrates par lessivage.

Enfin, du fait de leur pH très élevé (> 8), ces sols sont propices à la volatilisation de l’ammoniac des engrais minéraux (FAO 2003).